Déclaration des Swiss Runners sur la décision du Conseil fédéral du 14 avril 2021

Les organisateurs de courses à pied suisses sont heureux avec les assouplissements du 19 avril. Cependant, ils avaient également espéré une plus grande liberté pour organiser des compétitions de course à pied. Des études et l’expérience de grands rassemblements et événements en Suisse et à l’étranger ont montré que le risque de transmission du virus en plein air semble très faible. Les nouvelles approches en matière d’organisation d’événements et les technologies modernes signifient également que, même dans la situation actuelle, les événements de course en plein air pourraient être organisés de manière relativement sûre.

Le sport est extrêmement important pour la santé physique et mentale. Avec nos événements, nous offrons à plus de 300 000 Suisses la possibilité de tester leur forme sportive lors de plus de 500 événements de course à pied dans le pays. Depuis le début de la pandémie, seuls quelques-uns d’entre eux ont eu lieu. Presque tous les organisateurs ont dû annuler leurs événements en 2020 et n’ont pu assurer leur survie que grâce au soutien du paquet de stabilisation du sport. En 2021 également, tous les événements ont jusqu’à présent été annulés ou déplacés à l’automne. Cette année, deux fois plus d’événements souhaitent avoir lieu en septembre et octobre que les années précédentes.

Les pires et les meilleurs scénarios comme aide à la planification
Les amateurs de course à pied s’entraînent pour ces compétitions ciblées. Cependant, ils ne disposent pas d’offres contraignantes pour le moment. Nous, organisateurs, aimerions également voir une présentation de scénarios pour la suite de 2021. Le Conseil fédéral n’a pas fourni de perspectives sous forme de scénarios pour les décisions d’hier. Il n’est donc pas certain que les sports de masse et les événements se poursuivent cette année. Six à neuf mois de préparation sont nécessaires pour planifier et organiser un événement de course à pied. « Même en période de pandémie, les organisateurs d’événements travaillent dur pour redevenir des organisations autonomes qui n’ont pas besoin de l’argent de l’aide. À cette fin, les organisateurs développent des idées pour des formats nouveaux ou adaptés. Toutefois, une présentation coordonnée à l’échelle nationale de scénarios allant du pire au meilleur possible permettrait de ne pas parier sur les « mauvais chevaux » et donc d’économiser des coûts et aussi des aides financières », déclare Andreas Csonka, président de Swiss Runners.

Diverses études empiriques réalisées en Allemagne et à l’étranger apportent une aide à l’élaboration de scénarios. La Gesellschaft für Aerosolforschung (Société pour la recherche sur les aérosols) (https://www.info.gaef.de/positionspapier) déclare dans un document de synthèse : « La transmission des virus du SRAS-CoV-2 a lieu presque sans exception à l’intérieur. Les transmissions à l’extérieur sont extrêmement rares et ne donnent jamais lieu à des « infections groupées » comme celles observées à l’intérieur. »

Dans ces circonstances, il est difficile de comprendre pourquoi l’entraînement en salle est à nouveau autorisé dans les centres de fitness, mais pourquoi même les plus petits événements dans le secteur de la course à pied restent interdits jusqu’à nouvel ordre.

Aux Pays-Bas et en Angleterre, les autorités et les scientifiques mènent des essais pour déterminer comment organiser à nouveau des événements de toutes sortes en toute sécurité et offrir aux gens un moyen de sortir de l’enfermement.

Swiss Runners a développé de nouveaux concepts d’événements
Les organisateurs suisses d’événements de course à pied ouvrent la voie et souhaitent également soutenir de tels essais en Suisse et organiser des événements pilotes à cet effet. Swiss Runners a développé de nouveaux concepts d’événements qui peuvent permettre à plusieurs milliers de coureurs de participer à des événements de course à pied tout en garantissant le respect de distances minimales prédéfinies. Grâce à des méthodes de gestion des foules et aux dernières technologies de chronométrage, il est possible de réguler le flux de personnes de telle sorte que les départs puissent être répartis sur plusieurs heures. Cela permet également de contrôler le comportement d’arrivée et de départ des participants sans provoquer de grands rassemblements de personnes. Il y a un mois, Swiss Runners a pu présenter des concepts correspondants à un panel interdisciplinaire d’experts de l’OFSP. Swiss Runners est maintenant à la recherche de solutions avec la Confédération, les cantons et les communes pour que les essais pilotes susmentionnés puissent être réalisés rapidement sous la forme de « vrais » événements de course à pied avec au moins 1000 participants. « Les épreuves de course à pied sont des épreuves de participants et doivent être considérées différemment des sports de spectateurs. Il est temps que nous fassions un pas en avant pour acquérir de l’expérience et aussi donner aux gens une perspective sportive. Ce qui a fonctionné dans les sports d’hiver sera également possible dans les sports d’été », a déclaré Reto Schorno, directeur général de Swiss Runners et organisateur du SwissCityMarathon – Lucerne.

Lucerne, 15 avril 2021 (pd)